L’odyssée de Port-Breton ou le rêve océanien du marquis de Rays / Daniel Raphalen
“Colonie libre de Port-Breton, terres à 5 Francs l’hectare, fortune rapide et assurée.
Pour tous renseignements s’adresser à Monsieur Du Breil de Rays, Consul de Bolivie, château de Quimerc’h en Bannalec, Finistère”.
C’est par cette annonce alléchante dans les gazettes qu’en 1877, un Breton, Charles du Breil de Rays, lança une entreprise de colonisation dans le Pacifique. En trois ans, depuis son agence installée en Espagne, il expédia quatre navires et plus de six cents colons, hommes, femmes et enfants en Nouvelle-Irlande, une île proche de la Nouvelle-Guinée, en un lieu inhospitalier et sauvage qu’il avait baptisé Port-Breton. Il ne connaissait cet endroit que par les cartes et les récits de quelques navigateurs.
Plus de cent cinquante personnes y laissèrent la vie, les rescapés s’installèrent dans les îles, en Nouvelle-Calédonie ou en Australie. Peu revinrent en Europe. Ces émigrants étaient Français, Italiens, Belges et Allemands. Accusé d’escroquerie, Charles du Breil de Rays fut extradé d’Espagne, jugé et condamné à Paris en 1884. Son procès suscita à l’époque des controverses passionnées et divisa profondément la presse et l’opinion.
S’appuyant sur des documents inédits provenant de France, d’Australie et de Nouvelle-Calédonie, Daniel Raphalen relate dans ce livre l’extraordinaire affaire de Port-Breton et nous fait découvrir aussi la personnalité de Charles du Breil de Rays, aventurier hors du commun qui vécut dans le Finistère, puis voyagea avant 1870 en Amérique, en Afrique et en Indochine, avant de se lancer dans sa folle entreprise océanienne.
Collection Bretons à travers le monde
288 pages, 16 x 24 cm, mars 2006
ISBN 2-914612-02-8
20 euros